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Tout savoir sur le jardinage écolo
Ce n'est pas parce que l'on plante des arbres et des fleurs dans son jardin que l'on est écolo : obtenir un espace vert luxuriant et un potager très productif en utilisant des produits
phytosanitaires n'est pas véritablement respectueux de la nature. En revanche, jardiner sans traitement chimique, sans gaspillage d'eau, et avec le concours de la lutte biologique, cela fera de
vous un allié de l'environnement. Voici donc les règles essentielles d'un jardinage écologique, valables pour un grand jardin, un petit potager, ou même quelques plantes d'appartement...
Choisir des plantes locales
Opter pour des plantes et des arbres adaptés au climat et à la terre de votre région est un premier pas vers le jardin écologique. Renseignez-vous avant de planter une espèce dans votre espace
vert afin de vous assurer qu'elle sera en adéquation avec son environnement (et plantez-la au bon moment de l'année). De cette manière, elle s'épanouira naturellement et demandera moins
d'entretien. Si vous habitez dans le Sud, par exemple, choisissez des plantes économes en eau comme les sauges ou les ficoïdes.
Penser aux fruits et légumes oubliés
Le besoin de rentabilité a poussé l'agriculture moderne à abandonner nombre de fruits et légumes jugés peu productifs. Résultat : alors que plus de 7 000 espèces végétales ont été cultivées
dans toute l'histoire de l'humanité, 15 variétés seulement fournissent aujourd'hui 90 % des ressources alimentaires du globe. 80 % des variétés de tomate et 92 % des variétés de laitue ont par
exemple été oubliées ! Agissez donc pour la biodiversité dans votre jardin : plantez des bardanes, des cardons, ou encore de la salicorne, et découvrez des saveurs nouvelles et surprenantes !
Biner son jardin
Selon l'adage, biner son jardin vaut deux arrosages. Cette opération consiste à casser la croûte superficielle pour éviter la remontée de l'eau par capillarité et son évaporation à la surface
du sol. Elle empêche aussi les racines d'étouffer, ce qui permet à la plante de croître normalement. Enfin, cela bloque la croissance des ivraies. Alors avant de mettre en terre, pratiquez le
binage et réduisez votre consommation d'eau !
Maîtriser sa consommation d'eau
Devenir un bon gestionnaire de l'eau fera de vous un jardinier écolo en herbe (un arrosage peut représenter quelque 200 litres d'eau !). Pour cela, commencez par arroser le soir, ou tôt le
matin, quand l'évaporation est moins forte. Vous diminuerez ainsi votre consommation de 50 % pour la même efficacité et éviterez le risque de brûlure sur vos plantes. Second réflexe à acquérir
: arroser moins souvent, mais plus longtemps, de façon à ce que l'eau pénètre plus facilement jusqu'aux racines. Enfin, arrosez toujours au pied des plantes. Et pensez aux techniques économes
en eau, comme l'arrosage au goutte-à-goutte, ou la récupération de l'eau de pluie au bas des gouttières !
Pratiquer le paillage
Autre méthode pour limiter votre consommation d'eau : le paillage. Cela consiste à recouvrir le sol au pied des plantes, des arbres et des arbustes, d'une couche d'herbe coupée, de paille, de
copeaux de bois ou encore d'écorces (on peut aussi trouver dans le commerce des granulés ou des billes d'argile) pour absorber l'eau de l'arrosage et conserver ainsi l'humidité. Vous espacerez
ainsi vos arrosages. Le développement des mauvaises herbes sera par ailleurs freiné et vos plantes seront protégées du gel.
Utiliser les engrais naturels
Pour faire un vrai jardin écologique, il faut oublier les produits chimiques... et se tourner vers les engrais naturels pour accompagner vos plantes dans leur croissance. Vous éviterez ainsi de
polluer les eaux avec les nitrates : ces derniers favorisent la prolifération des algues qui asphyxient toute autre forme de vie et compromettent l'approvisionnement en eau potable. Employez
donc la poudre de roche ou d'os, le sang séché de volaille, le fumier de cheval, les algues, ou encore les cendres de bois. C'est tout aussi efficace... et vous obtiendrez des fruits et légumes
bio dans votre potager !
Fabriquer son compost
Il est aussi possible d'obtenir un excellent engrais naturel avec les déchets organiques, qui constituent un quart du volume de nos poubelles : placez dans un fût ou un composteur épluchures et
restes de légumes ou de fruits, pain, coquilles d'oeufs, marc de café avec son filtre, thé usagé dans son sachet,... et même papier journal, mouchoirs,... Ajoutez des déchets verts (feuilles
mortes, tonte de gazon, mousse, sciure,...). Laissez décomposer le tout six à dix mois. Et vous obtenez du compost : un engrais 100 % « vert », gratuit, qui apportera à vos plantes humus et
éléments nutritifs, améliorera la structure et la fertilité du sol, et freinera l'érosion.
Découvrir le lombricompostage
Vous aimeriez bien pouvoir disposer de compost pour vos plantes mais vous avez un problème : vous habitez en appartement. Pas de panique ! Vous pouvez tout de même obtenir un amendement
organique, même sans balcon, grâce... aux vers de terre ! Le lombricompostage (ou vermicompostage) est une technique qui consiste à laisser des lombrics digérer des déchets alimentaires (dans
une lombricompostière) afin de récolter un engrais inodore et 100 % naturel (Les vers creusent et aèrent le compost, ce qui empêche le développement des bactéries et les effluves désagréables).
Cela permet aussi de réduire le volume des déchets ménagers d'au moins 25 %.
Acheter les produits écolabélisés
Vous avez du mal à faire pousser certaines de vos plantes et vous estimez que vous n'avez pas d'autres choix que d'utiliser des traitements chimiques (engrais ou pesticides) ? Sachez qu'il
existe des produits qui ont un impact moindre sur l'environnement. Pour les identifier dans le commerce, consultez les emballages et choisissez ceux qui arborent les écolabels européen ou
Ecocert. Et lorsque vous n'en aurez plus besoin, jetez-les à la déchetterie, comme les autres produits toxiques !
Soigner ses plantes avec la bouillie bordelaise
Pour lutter contre certaines maladies cryptogamiques (cloque du pêcher, mildiou, tavelure, chancre,...) et bactériennes (bactériose,...) qui menacent la survie de vos plantations, oubliez les
traitements chimiques ! Une solution naturelle existe : la bouillie bordelaise. Ce fongicide, fabriqué par neutralisation d'une solution de cuivre par de la chaux éteinte, est particulièrement
efficace pour soigner les vignes, les pommes de terre, les tomates et les fraisiers. Avant la floraison et après la récolte, il peut aussi s'utiliser sur les arbres fruitiers comme le pêcher,
le prunier, l'abricotier ou le pommier. A utiliser toutefois avec modération.
Opter pour la lutte biologique
Alternative écologique aux traitements chimiques, la lutte biologique consiste à introduire un prédateur pour qu'il dévore les nuisibles. La coccinelle se régalera par exemple des pucerons
(Attention tout de même à l'espèce que vous choisissez, histoire de ne pas déstabiliser le milieu naturel). De la même façon, ne cherchez pas à faire fuir les hérissons, les oiseaux, les
musaraignes, ou les reptiles. Certes, ils mangeront un peu de vos plantations. Mais ils vous débarrasseront aussi des insectes, des larves ou des limaces. Vous pouvez même favoriser leur venue
grâce à de petits aménagements simples : nichoirs, petite marre, tas de branchage,... Ou en plantant des fleurs riches en pollen et en nectar dont certains insectes prédateurs (coccinelles,
carapes, punaises,...) raffolent.
Eloigner naturellement les nuisibles
Pour combattre limaces et escargots dans votre jardin en respectant le milieu naturel, répandez de la cendre, du marc de café, ou des coquilles d'oeufs écrasées autour des plants que vous voulez préserver. Les gastéropodes n'apprécient pas. Les plantes aromatiques piquantes sont aussi des répulsifs très efficaces (les fourmis ou les mouches n'approchent pas le thym ou le fenouil). Sachez aussi que les capucines attirent les pucerons : plantez-en à côté de vos protégées pour faire diversion !